Hyperphagie Boulimique : quelques mots sur mon TCA
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Hyperphagie boulimique : je vous parle de mon trouble du comportement alimentaire
26 septembre 2018 By Albane 19 Comments
/ Cet article est très personnel, très long ^^ et ne traite pas de sujets que je traite habituellement, si le sujet ne vous intéresse pas, rendez-vous sur les nombreuses pages recette du blog/
Ce texte je l’aurais effacé, recommencé, ré-effacé, à nouveau recommencé. Bref. Il aura été difficile à sortir. Mais je tenais d’une part à m’expliquer pour cette espèce d’absence qui s’est installée depuis janvier. Et surtout, j’avais envie de vous parler de mon trouble du comportement alimentaire, encore si méconnu, l’hyperphagie boulimique. A moins d’être concerné(e) ou de bosser dans la santé j’imagine que vous n’en aviez jamais entendu parlé. Moi non plus, jusqu’à il y a quelques mois à vrai dire. Pourtant j’en souffre depuis 10 ans.
Je suis tombée je ne sais comment l’année dernière sur le témoignage d’une jeune fille d’à peu près mon âge sur le site de l’Express et j’ai eu l’impression qu’elle y décrivait ma vie. Des crises de boulimie sans vomissement, à répétition, tous les jours ou presque, plusieurs fois par jour parfois, suivies de périodes de restriction plus ou moins longues. Je découvrais enfin que je n’étais peut-être pas une désespérée et désespérante gourmande sans volonté, obsédée par la nourriture mais que j’étais peut-être plutôt malade et que je souffrais peut-être d’hyperphagie boulimique. Et à partir de là, j’ai refusé de rester dans cette condition et j’ai pris la décision de prendre soin de moi et de me sortir de là. Depuis Janvier, j’ai été diagnostiquée et je suis suivie par des pros 🙂 Je travaille sur tout ça et cela prend du temps. Voilà pourquoi je suis présente en pointillés ici, et pourquoi je me suis un peu contentée de mon travail et que mon temps libre n’a pas servi à vous proposer de nouvelles recettes perso.
Je tenais à vous parler de tout ça, non pas car je me sens ultra coupable de cette absence. J’en avais besoin. Mais surtout pour informer. J’ai la sensation que si j’avais entendu plus tôt parler de ce TCA (Trouble du Comportement Alimentaire), j’aurais peut-être pris plus tôt la décision d’en parler à mes proches et de ne pas rester seule dans mon sentiment de honte et ma souffrance. Alors qui sait, je pourrai peut-être via cet article en aider certains ou certaines.
L’hyperphagie qu’est ce que c’est ?
Je ne suis pas médecin je vais donc vous parler de ce troube à travers le résultat de mes recherches mais surtout à travers ma propre expérience mais ce trouble se présente de diverses manières en fonction des individus. Ne prenez donc pas pour vérité ultime et unique ce que je pourrai vous dire 🙂 Si vous vous sentez concernés je vous invite à consulter un professionnel. De nombreux spécialistes sont à votre dispo sur le site du G.R.O.S
A. L’hyperphagie ce sont d’abord des épisodes récurrents de crises de boulimies. Une crise de boulimie répond aux 2 caractéristiques suivantes :
1) Absorption, en une courte période de temps (moins de 2 heures), d’une quantité de nourriture dépassant largement ce que la plupart des personnes mangent dans le même temps et dans les mêmes circonstances.
2) C’est aussi un sentiment de perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise (pour ma part, je ne me souvenais quasiment plus de ce qu’il s’était passé pendant mes crises, si j’étais devant la TV je n’avais rien retenu, je ne me souvenais pas des quantités de nourriture mangées, je passais en mode “pilote automatique”).
B. Durant les crises de boulimie, au moins trois des critères suivants d’absence de contrôle sont présents :
1) Prise alimentaire nettement plus rapide que la normale.
2) L’individu mange jusqu’à l’apparition de sensations de distension abdominale inconfortable.
3) Absorption de grandes quantités d’aliments sans sensation physique de faim.
4) Prises alimentaires solitaires afin de cacher aux autres les quantités ingérées.
5) Sensations de dégoût de soi, de dépression, ou de grande culpabilité après avoir mangé.
C. Le comportement boulimique est source d’une souffrance marquée (ça peut aller jusqu’à des pulsions de mort).
D. Le comportement boulimique survient en moyenne au moins 2 fois par semaine sur une période de 6 mois.
E. Le comportement boulimique n’est pas associé à des comportements compensatoires inappropriés (par exemple vomissements, prise de laxatifs, exercice physique intensif), ne survient pas au cours d’une Anorexie mentale ou d’une Boulimie.
Mon Histoire
Pour moi tout à commencé par une période d’anorexie suite à une dépression. Je suis descendue à 42kg pour 1m71. Puis je me suis doucement remise sur le chemin de la vie et une des choses qui m’a bien aidée, c’est le goût des sucreries auxquelles je ne touchais plus depuis si longtemps mais que j’adorais, et dont j’ai rapidement un peu abusé dans les moments de stress. Jusqu’à ce que cela devienne une habitude pour m’apaiser. Au début, ça rassurait les gens de voir que je mangeais plus et de tout. Puis rapidement, j’ai pris un peu plus de poids qu’avant. J’ai commencé à avoir quelques réflexions sur mon poids.
Personnellement, je me sentais bien, je sentais que j’avais besoin de ce réconfort et je ne me sentais pas particulièrement mal dans mon corps mais face aux remarques insistantes j’ai entamé mon premier régime. Le fameux régime Dukan ^^ Efficace ! Mais pas pour longtemps, j’ai tout repris très rapidement, et même plus. Puis j’ai continué cette alternance de régimes et de reprise de poids à cause des crises d’hyperphagie qui commençaient à s’installer et se faisaient de plus en plus nombreuses jusqu’à peser un peu plus de 90kg et entrer dans la case “obèse” de l’IMC.
Pour vous donner une idée, d’une journée type avec crise que je pouvais faire (basé sur mon carnet alimentaire en début de suivi) :
Je mangeais un (très) bon petit déjeuner : 3 gaufres liégeoises et du jus de fruits, petit grigontage le matin, mais sans plus,3 carrés de chocolat noir, le midi, je prenais un bon repas 1 bagel avec du hoummous et 1 avocat, une salade de tomate et un steack végé puis 2h plus tard, seule chez moi, j’interromps mon travail à cause d’une crise qui pointe le bout de son nez, je mange 1 paquet de Pringles, 1/2 pizza et 6 chocos. Impossible de bouger pendant 45 minutes sous peine de vomir. Le soir, absolument pas faim mais je n’allais pas me priver d’un repas qui m’occupera un peu les mains et l’esprit pour ne pas penser à autre chose. Je mange un grand bol de salade avec deux oeufs et du pain.
Parfois je me demande comment j’ai pu prendre “si peu” de poids en avalant tout ça de manière quasi-quotidienne.
Un cercle vicieux
Alors forcément, quand on perd toute maitrise de soi comme ça, quand on s’inflige de telles souffrances en mangeant plus que ce qui est tolérable sans se vider pour bien la garder en soi cette crise, cette souffrance, et quand on se voit grossir à cause de nos bêtises, on s’en veut.
Chaque crise est suivie d’une bonne séance d’auto flagellation. On ne comprend pas pourquoi l’on se fait tant de mal. Il n’y a plus de plaisir à manger dans de telles quantités, et surtout aussi vite. Alors pourquoi ? Cela nous parait incompréhensible donc on s’énerve contre nous même. Je m’en voulais de ne plus avoir le moindre contrôle sur moi même dans ces moments là et de passer en mode “robot engloutisseur”.
Cet énervement entrainait systématiquement une restriction alimentaire : ” Allez demain c’est fini, je me reprends en main” qui génère des frustrations qui elle même génèrent de nouvelles crises. C’est un véritable cercle vicieux. J’en suis arrivée au point il y a peu de faire ce genre de crises quasiment tous les jours. Voire plusieurs fois par jour. J’étais profondément désespérée et en colère contre mon manque de contrôle et de volonté à m’en sortir.
“Tu manques juste de volonté…”
Quand on se bat un peu contre son poids et que l’on écoute les gens, la solution est simple. “Mais pourquoi tu ne résistes pas au lieu de te goinfrer ? N’achète pas de mauvais aliments et voilà ! Moi c’est ce que je fais et ça marche.” C’est si simple quand on a une relation saine à la nourriture. Je l’ai eu cette relation saine, je sais de quoi je parle. Résister à une envie de gourmandise, c’est simple. Lutter contre ses angoisses, quand on est bloqués dans ce type de TCA, c’est une autre histoire. J’ai été capable à plusieurs reprises de me lever de mon lit et de sortir à 23h/minuit à la recherche d’un commerce ouvert où je pourrai trouver de quoi “criser”. C’est dire si ces envies sont irrépressibles…
Prendre le long chemin de la guérison
Je ne saurai pas vous dire pourquoi, mais il y a 2 ans j’ai eu un énorme sursaut de vie. Une envie de changer tout ce qui ne me rendait pas heureuse. Je pense que j’ai voulu m’en sortir comme ça. Cela m’a permis de rencontrer une personne formidable, différentes de toutes les autres, qui a su voir au delà de la prise de poids, de mon caractère stressé et qui ne m’a pas jugée. Enfin, j’ai réussi à me dire qu’en effet peut-être que ça allait plus loin qu’un simple soucis d’excès de gourmandise. J’ai ouvert mon esprit à la possibilité que je ne sois pas entièrement responsable de tout ça. C’est sûrement ce qui a fait que j’ai découvert l’hyperphagie à ce moment de ma vie d’ailleurs.
J’ai pris conscience du fait que cette fois je ne m’en sortirai pas seule, en gardant tout pour moi et que mon corps essayait de me faire passer ce message. Comme s’il me montrait physiquement le poids du fardeau que je porte intérieurement, qui augmentait à mesure que je gardais tout pour moi.
Aujourd’hui, j’ai compris que j’étais malade. Je suis suivie depuis 9 mois par une psychologue et une nutritionniste et si le chemin est très long, je sens que les progrès sont là. Je n’ai pas fait de véritable crise depuis 3 mois. J’ai enfin compris que ce n’est pas d’être mince qui me rendra heureuse, mais que de m’accepter telle que je suis me fera peut-être maigrir. J’apprivoise doucement qui je suis, je m’affirme doucement et je commence aussi à mieux vivre mon corps actuel alors que je le haïssais autant que possible avant. Je commence à maigrir tout tout doucement, mais au fond ce n’est pas le plus important. Je suis sur le chemin vers une relation à la nourriture plus sereine, et rien que ça, ça n’a pas de prix !
C’est un chemin très dur à prendre, devoir regarder en face ce qui nous fait souffrir et que l’on essaie de se cacher depuis si longtemps n’est pas facile, mais qu’est ce que c’est salvateur !
Alors si vous vous reconnaissez dans mon témoignage. Si manger est devenu compliqué pour vous, que vous le faites pour palier à vos émotions avec une sensation de perte de contrôle totale la dessus et que cela vous fait énormément souffrir. Sachez le, vous n’êtes pas un/e incapable, vous ne manquez pas de courage ou de volonté comme on vous a certainement souvent déjà dit. Vous avez peut-être besoin d’aide pour vous battre contre ce trouble du comportement alimentaire alors n’hésitez pas à demander de l’aide. Commencez peut être par en parler à un proche de confiance ? Ou si vous ne vous en sentez pas capable, sachez qu’il existe des groupes d’entraide sur Facebook notamment qui peuvent être un premier pas vers plus de sérénité face à tout ça. Puis dans second temps, je ne vous conseillerai jamais assez de vous entourer de bons professionnels qui seront la clé pour vous pousser à aller plus loin dans votre démarche.
Désolée pour ce pavé, mais j’espère que cela pourra en aider certains, et que cela aidera certains de ceux qui ne sont pas concernés à juger peut-être un peu moins hâtivement et durement “les gros”. J’espère que l’on aura droit dans les années à venir, à un peu plus de médiatisation autour de ce TCA 🙂
Filed Under: Autres « Camembert et légumes rôtis au barbecueGâteau au chocolat et crème praliné »Reader InteractionsUn article rédigé par Albane Hemon
Petit ventre sur pattes, je me suis prise de passion pour la cuisine et surtout pour la pâtisserie il y a de cela quelques années. Je vous transmets ici mes petites astuces pour réussir à tous les coups des recettes simples et savoureuses.
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Comments
Stéphanie says
26 septembre 2018 at 9:25
Oh bah zut alors ! C’est sacrement triste ce que tu décris là ! Je parle de la maladie et d’avoir subi ça toute seule, avec des réflexions désagréables. C’est une bonne nouvelle que tu ais mis un nom sur ce qui t’arrive et que tu sois sur le chemin de la guérison 🙂 L’essentiel, c’est que tu te sentes bien dans ton corps et dans ton esprit, le poids n’est vraiment pas un critère !! Je te souhaite de trouver cet équilibre et cette relation stable avec la nourriture !!
Répondre
Albane says
1 octobre 2018 at 3:38
Merci Stéphanie pour ton message. Tu as raison, l’important est vraiment de se sentir bien dans son corps et surtout dans sa tête. J’essaie vraiment de garder ça en tête pour avancer !
Répondre
mo says
26 septembre 2018 at 10:27
Quel courage tu as , bravo .
Si tu as besoin d’amour ou d’une oreille pour t’aider n’hésite pas nous serons toujours là pour t’écouter; on t’aime telle que tu es et avec toutes tes qualités… et je suis heureuse que certaines rencontres 😉 t’aient aidée !
Continue à petits pas sur ce chemin et tu iras loin ; on a confiance en toi alors toi aussi tu dois avoir confiance en toi.
Bises et tendresse
Répondre
Albane says
1 octobre 2018 at 3:40
Merci beaucoup Monique !
Répondre
Eva says
27 septembre 2018 at 9:50
Même si ça a certainement été difficile d’écrire cet article, de mettre des mots sur tout ça, tu l’as fait avec beaucoup d’honnêteté et de bienveillance. Je trouve ça très bien que tu oses en parler, ça pourra certainement aider d’autres personnes qui rencontrent les mêmes difficultés que toi. Je suis heureuse de lire que tout semble rentrer dans l’ordre et que ta relation avec la nourriture s’apaise petit à petit. D’autant qu’avec ton métier, le blog, ça ne doit pas être évident ! Prends bien soin de toi Albane, et n’oublies jamais comme tu es jolie, avec ou sans kilos “en trop”.
Répondre
Albane says
1 octobre 2018 at 3:43
Il parait que pas mal de personnes souffrant de TCA travaillent dans les secteurs liés à l’alimentation, c’est assez paradoxal ^^
En tous cas merci beaucoup pour ton message qui me fait vraiment chaud au coeur !
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Nellverland says
27 septembre 2018 at 12:05
Je comprends tellement ce que tu ressens. J’étais anorexique a un niveau critique de mes 16 à mes 22 ans. J’en ai 24 ! Avant l’anorexie, j’ai eu des périodes de boulimie mais je n’avais jamais mis de mots dessus avant qu’un médecin ne m’explique. Pour moi, à 13 ans, je mangeais juste des tablettes de chocolat planquée dans ma chambre et des gâteaux apéros et tout était normal.
Je guéris doucement mais sûrement de l’anorexie et j’ai repris 15 kilos en deux ans MAIS à certaines périodes, lorsque je saute un repas par exemple ou que je suis en situation de stress, je mange. Enormément, compulsivement et mon médecin m’a dit qu’il fallait que je surveille ces crises de boulimie. Comme je ne me fais pas vomir, j’ai mis longtemps avant de savoir ce que c’était.
En ce moment, je suis dans une période où ça va à peu près, je me sens bien même si j’ai quelques rechutes d’empiffrement. Après, j’ai la chance d’avoir une constitution d’origine où je ne prends pas beaucoup de poids donc je varie entre “très maigre” et “corpulence normale”. La boulimie me permet de me remettre à niveau si je puis dire, mes crises apparaissent souvent quand j’ai peur de rechuter dans l’anorexie.
Mais c’est un combat de tous les jours de se battre contre les TCA, j’essaie de trouver un équilibre entre les deux mais pas toujours simple, surtout en période d’angoisses. Si tu as besoin d’une oreille, sache que je suis là ! J’avais un peu parlé sur mon blog de mes TCA et c’est vrai que c’est assez solitaire cette maladie donc si tu as besoin, n’hésite pas !
Des bisous, prends soin de toi.
Répondre
mo says
28 septembre 2018 at 7:31
je vous trouve tou.te.s très courageux.ses et fort.e.s de parler de ces problèmes . Votre parole va certainement en aider d’autres
Répondre
Albane says
4 octobre 2018 at 4:50
Hello !
Merci beaucoup pour ton message <3
C’est sur, c’est une vraie bataille contre nos angoisses. Et ça prend du temps pour changer des choses qui se sont installées pendant des années mais on est des combattantes, c’est l’important 🙂 on va y arriver !
Répondre
Encore une lichette says
27 septembre 2018 at 1:55
Comme je te comprends… ET comme le chemin est long dans ces histoires là…
Je me souviens d’avoir été frappée par une phrase que j’avais dite à mon père après une vie d’absence: “il faut que tu me nourrisses de toi”… Ou comment manger remplit un vide….
Et quand les reflexes sont pris depuis l’enfance…. C’est d’autant plus difficile…
Bon courage sur ton chemin d’acceptation, tu as fait le plus dur…
Bises
Répondre
Albane says
4 octobre 2018 at 4:52
C’est exactement ça, on met en place ce système de défense/compensation depuis tellement de temps, pas de doute que tout ça prenne du temps. C’est tout un cheminement mais je suis persuadée qu’on peut réussir à se construire de nouveaux outils qui peuvent nous amener vers une relation plus saine à la nourriture.
Répondre
Méryl.B says
29 septembre 2018 at 6:40
Je viens de découvrir ton blog via Hellocoton.
Et cet article me touche particulièrement car cela fait un moment que j’hésite à en écrire un également. Je suis hyperphagique depuis bien plus de 15 ans (je vais avoir 24 ans). Lorsque j’étais petite, j’étais toujours celle qui “mange encore tout ces gâteaux ! / Tu es celle qui a tout mangé en 1heure encore !”.
On m’a sans cesse répété qu’il fallait “de la volonté”. Je suis suivi par une spécialiste, et je vais sous peu prendre rdv avec une nutritionniste. Cependant, je ne parlerais pas du rendez-vous avec la nutritionniste à ma famille car ils ne comprennent pas. J’ai beau expliquer que ce n’est pas qu’une simple volonté, que c’est plus compliqué que ça, rien à faire.
Pareil pour les amis, c’est dur d’expliquer cela aux personnes qui ne sont pas atteintes de troubles alimentaires.
J’espère qu’un jour, les gens connaîtront mieux cette maladie !
Meryl
Répondre
Albane says
4 octobre 2018 at 4:56
Coucou !
Oui c’est vraiment dur de s’entendre dur que “c’est facile” qu’il suffit de faire attention alors que bon, quand on en arrive à manger autant en si peu de temps, ca ne relève plus de la gourmandise. Mais ce trouble est tellement peu connu. C’est aussi pour ça que j’ai écrit cet article. J’aimerais qu’on le médiatise un peu plus car il touche énormément de personnes qui se font traiter de gourmands, sans volonté, alors que c’est plus que ça. Si les gens connaissaient ce TCA, ils seraient peut-être plus compréhensifs.
Répondre
Jean Yves says
29 septembre 2018 at 8:19
Albanne, j’ai été très touché par ton témoignage. Il est si courageux, si intelligent, si instructif et surtout tellement plein de bienveillance. Tu es une belle personne et je suis vraiment heureux que tu aies rencontré mon fils.
Prends soin de toi.
On vous aime
Je me demande si je ne vais pas aller consulter pour savoir pourquoi j’ai toujours faim même après des pantagruéliques repas.
Répondre
Albane says
4 octobre 2018 at 4:33
Merci beaucoup pour ce gentil message !
Je suis si heureuse de l’avoir rencontrée aussi 🙂 Et puis la famille qui va avec est pas mal aussi 😛
En tous cas, ca peut peut-être valoir le coup de voir d’où cette faim peut venir c’est vrai ! Si elle est physiologique ou psychique. Parfois c’est dur de faire la différence. Je ne la faisais plus jusqu’à il y a quelques mois en tous cas.
Répondre
elisa says
1 octobre 2018 at 12:01
Comme je comprends…j’ai vécu deux périodes similaires, suite à des dépressions. Pareil, je me demande parfois comment je n’ai pas pris plus de poids. Surtout que la deuxième fois je faisais couleur ça avec l’alcool. Maintenant je manger sain, à ma faim, mais quand je suis stressée, je sens mon cerveau qui me dit “une petite crise te ferait du bien”. je sais que je devrai me battre toute ma vie
Répondre
Albane says
4 octobre 2018 at 5:15
Oui c’est si facile de retomber dans ces travers. C’est un peu la première chose que ton cerveau te propose quand ca ne va pas. Mais je suis persuadée qu’on peut vivre avec ça sans que ça ne soit trop dur, en l’acceptant et en se construisant des outils pour aller vers une relation plus saine à soi et à la nourriture.
Répondre
Ornella says
4 octobre 2018 at 8:36
J’ai écrit sur mon site à ce sujet aussi. En fait, moi, j’ai commencé par de l’hyperplasie et puis dès que j’ai “maîtrisé” le fait de vomir, ça s’est transformé en boulimie vomitive. Et quelque part, je me suis sentie soulagée de pouvoir manger énormément et de pouvoir tout rejeter. Ca a duré 7 ans. Et c’est terminé. Enfin, depuis le mois de juin. Je te souhaite bien du courage.
Répondre
Albane says
4 octobre 2018 at 5:19
Je te comprends, parfois la tentation a été grande pour moi aussi de me faire vomir. Je le faisais pendant ma période d’anorexie, pour ne pas avoir de remarques pendant les repas et manger un peu pour ne pas inquiéter la famille. Mais ca m’a donné une espèce de peur de vomir maintenant qui m’a préservée de ça heureusement ! Je suis contente que tu réussisse à être plus sereine face à tout ça depuis juin ! C’est énorme ! J’espère que tu vas continuer ainsi ! Bravo 🙂
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